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Mardi 17 juillet, chez l'habitant

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Nous quittons Arequipa de bonne heure pour aller dans le village de Coporaque, où  nous serons hébergés chez l'habitant pendant 2 jours.

Le trajet s'annonce long malgré une bonne route. Nous partons de 2300 m d'altitude pour traverser une partie de l'Altiplano avec passage d'un col à 4900 m (plus haut que le Mont Blanc). Le minibus s'arrête à la sortie d’Arequipa, le chauffeur nous propose d'acheter des feuilles de coca contre le mal des montagnes. Nous optons pour des bonbons coca-eucalyptus.

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Le trajet traverse la réserve d’Aguadas Blancas, une pampa désertique  et réserve  de belles surprises : hauts sommets enneigés, troupeaux de vigognes sauvages, de lamas et d’alpagas. Ces animaux vivent dans des paysages d'une grande austérité.

Des péruviennes vendent vers 4000 m  des pulls , bonnets, gants réalisés localement. Quelques rares fermes sont visibles et témignent de conditions de vie très précaires.

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A l'approche du col de Patapampa (4900 m) Isabelle fait un petit malaise, ainsi que 2 autres passagers. Le chauffeur s'arrête et leur donne un coton imbibé d'alcool à respirer. Le remède n'est pas d'un grand effet, il s'agit du mal des montagnes, il faut descendre au plus vite.

Le col est parsemé d’apachetas, des amoncellements de pierres destinés  aux divinités de la montagne.

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Arrivée à Chivay où le chef de famille nous prend en charge. Isabelle est très fatiguée et aussi blanche que la neige des hauts sommets.

Nous prenons de minuscules routes en galets  et arrivons au village de Coporaque.

La famille (très nombreuse) nous accueille, propose à Isabelle un produit à inhaler contre le mal l'altitude  et nous invite à passer à table. Il est 14h30, nous logeons à 3700 m d'altitude.

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Tous les légumes et viandes sont produits en autarcie par la famille. Sieste et visite du village s'ensuivent, Isabelle récupére doucement.

Les maisons sont très sommaires : pas de chauffage, aucun appareil électroménager, pas de télé ni d’Internet. Seul un frigo est présent. La chambre et la salle de bains sont propres.

Après l’école, les enfants jouent dans les rues poussiéreuses et ne connaissent pas encore les consoles de jeu.

La nuit tombe vers 17h30 et à cette altitude le froid se fait vite ressentir.

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Aucun doute, nous sommes vraiment au PÉROU !

Joël Robuchon

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